mercredi 7 janvier 2015

Proposition d’Ensemble 94 pour une Déclaration du Front de gauche 94 sur les élections départementales

Faire s’exprimer aux élections départementales l’opposition au gouvernement et le rejet des politiques d’austérité, faire reculer la droite et l’extrême droite. Pour un département utile aux habitants du Val-de-Marne.


Dans le contexte de rejet croissant de la politique du gouvernement, les élections départementales de mars 2015 risquent de traduire la mobilisation de la droite et de l’extrême droite et peuvent entraîner le basculement de nombreux départements, dont le Val-de-Marne.

Les forces du Front de gauche Val-de-Marne ne se résignent pas à cette situation et inscrivent leur action et leur campagne dans le rejet de la réforme territoriale et dans le rejet des politiques d’austérité menées par ce gouvernement. Le Front de gauche agit pour l’émergence d’une alternative crédible.

Alors que la France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 651 euros par mois, 3,6 millions de mal-logés et 3,5 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire, le gouvernement prévoit encore une baisse de 28 milliards d’€ des dépenses publiques en 2015 qui vont toucher dramatiquement les plus démunis. Mais si le gouvernement est inflexible avec les plus pauvres, en revanche il est de plus en plus généreux avec les plus riches et les plus grosses entreprises. Ces aides, sans conditions, ne servent en rien l’emploi mais ne participent qu’à augmenter les revenus versés aux actionnaires.

Le Front de gauche appelle à résister et à combattre cette politique. C’est, au contraire, une politique de redistribution des richesses, de promotion de l’égalité, de démocratisation des institutions qui permettra à notre pays de sortir de l’ornière où le mène la politique libérale du gouvernement.

Avec l’ensemble des citoyens engagés avec le Front de Gauche, nous appelons les assemblées citoyennes à proposer, dans l’ensemble des cantons du Val-de-Marne, des candidatures indépendantes du gouvernement et des forces qui le soutiennent, à l’initiative du Front de gauche. Ces candidat(e)s chercheront à construire une majorité apte à rassembler sur les exigences sociales, démocratiques et écologiques portées par les citoyens, et à s’opposer à la politique libérale du gouvernement (compétitivité, concurrence, mesures xénophobes pour diviser, casse du code du travail, des protections sociales, réforme territoriale..).

Nous chercherons à créer les conditions de candidatures de rassemblement partout où cela est possible avec des secteurs de la gauche, socialiste, écologiste, des forces citoyennes et du mouvement social dont les actes s’inscrivent dans cette orientation. 

Ces élections représentent donc une échéance sur le chemin de la construction d’un front anti austérité que notre mouvement veut susciter. Nos campagnes, nos listes doivent refléter cet objectif de regrouper toutes celles et tous ceux qui veulent s’opposer à la politique d’austérité du gouvernement, sur la base d’un rejet de la réforme territoriale, de l’ouverture d’un débat démocratique sur le sujet, et sur le rejet clair des politiques d’austérité gouvernementales. 
L'écologie est une de nos priorités au niveau local, départemental, comme au niveau global. L'eau, l'air, le climat, la biodiversité ne peuvent être des marchandises, ne peuvent faire les frais de l'austérité. Notre projet départemental vise au contraire à lier les questions écologiques et sociales.



Les composantes du Front de gauche 94 mettent au cœur de la campagne le rejet de la réforme territoriale.


1. Il s’agit d’un nouveau recul de la citoyenneté et de la démocratie

Cette réforme opère une réelle recentralisation. Elle dessaisit les citoyens et les élus des choix politiques locaux.

Parce que cette réforme vise avant tout à faire des économies sur le dos des populations pour répondre aux impératifs de la finance et des dogmes de la concurrence « libre et non faussée », le gouvernement a fait le choix de la présenter comme une démarche complexe et technique ; en réalité, il organise la mise en concurrence des territoires et rompt avec les principes républicains d’égalité et de solidarité territoriale.

Dès le 1er janvier 2016 en région parisienne, les compétences des départements sur les routes, les collèges, Dès le 1 le logement, l’aménagement du territoire et le développement économique seront transférés à la région ou à la métropole du Grand Paris.

La remise en cause de la clause de compétence générale empêchera les départements de mener des actions originales « non obligatoires » nécessaires à la vie des citoyens. Dans le Val-de-Marne, parce qu’il est un des deux départements dirigés par le Front de Gauche, ce sont des actions efficaces et porteuses des valeurs d’égalité, de justice et de solidarité qui ne pourront plus être menées.

2. Il s’agit d’un mauvais coup contre les usagers

Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu’elles assurent 70% de l’investissement local et jouent un rôle indispensable en période de crise en direction des populations.

Les résultats sont prévisibles : la proximité des services publics locaux sera remise en cause et l’investissement public diminuera avec des conséquences négatives pour l’emploi tant public que privé. Ce sont les politiques publiques de solidarité qui seront les premières visées.

Face à la crise, le Val de Marne est le seul département de la région parisienne à proposer des aides qui seront remises en cause :
  • Le remboursement à 50% de la carte Imagin’R pour tous les jeunes de 16 à 25 ans
  • La remise d’un ordinateur portable à chaque collégien rentrant en classe de 6e
  • Des aides à la demi-pension
  • La prise en charge de la carte Améthyste, sous conditions de ressources, et qui bénéficie à plus de 55 000 personnes âgées de plus 60 ans
  • Les 76 crèches départementales qui accueillent près de 1500 enfants

3. Il s’agit d’un mauvais coup contre les personnels départementaux

Même si des améliorations doivent être obtenues, les négociations menées avec les organisations syndicales ont permis d’obtenir des acquis sociaux qui n’existent pas dans d’autres conseils généraux. Ceux-ci seront remis en cause d’abord pour les agents dont les services seront transférés à la métropole du Grand Paris ou à la région, ou externalisés.

Pour conserver un département réellement utile aux habitants du Val-de-Marne, il faut refuser cette réforme.

Nos candidats, nos élus seront avec vous pour construire les résistances nécessaires et pour construire l’alternative à leur politique destructrice.

Proposition d’Ensemble 94 pour une Déclaration du Front de gauche Val-de-Marne (Ensemble !, PCF, PG...) sur l’enjeu des prochaines élections départementales

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire