vendredi 8 avril 2016

"Comme des lions" Projection débat autour du documentaire le mercredi 13 avril à Vitry-sur-Seine

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A l'invitation de l'union locale CGT et le syndicat CGT des territoriaux de Vitry-sur-Seine aura lieux une projection débat mercredi 13 avril à 20h au 3 cinés Robespierre à Vitry. 


La réalisatrice Françoise Davis et Agathe Martin, syndicaliste ex. PSA seront présentes. 


Le docu. en bref : Comme des lions raconte deux ans d’engagement de salariés de PSA Aulnay, contre la fermeture de leur usine qui, en 2013, emploie encore plus de 3 000 personnes dont près de 400 intérimaires. Des immigrés, des enfants d’immigrés, des militants, bref des ouvriers du 93 se sont découverts experts et décideurs. Ces salariés ont mis à jour les mensonges de la direction, les faux prétextes, les promesses sans garanties, les raisons de la faiblesse de l’état. Ils n’ont pas « gagné ». Mais ils ont vécu à travers cette lutte une expérience formidable.

Agathe Martin, syndicaliste ex PSA Aulnay


Françoise Davis
Le mot de la réalisatrice : «  J’habite à quelques kilomètres de l’usine PSA d’Aulnay. Honnêtement, je ne savais pas même où elle se trouvait. Seul l’immense parking se voit de l’autoroute qui mène à Roissy. Mais comme l’aéroport de Roissy, cette usine, qui fabrique les C3 de Citroën, est l’un des rares gros employeurs de Seine-Saint-Denis. Philippe, le secrétaire de la CGT de l’usine, est conseillé municipal de ma ville. Il y vit, comme 400 autres salariés de PSA. Ils sont des milliers en Seine-Saint-Denis. Un monde invisible qui détermine l’ambiance ici. Dans les années 80, les vagues de licenciement chez Peugeot détruisent l’équilibre des cités alentours, et la drogue s’installe. En 2005, les émeutes sont les plus fortes autour de l’usine, à un moment où l’Interim a nettement faibli. Ici, c’est là où je vis. Pas seulement, là où j’habite, mais là d’où part ma façon d’entendre les événements du monde. Je suis née et j’ai toujours vécue en «  banlieue rouge. «  Être  » de ce territoire multiracial, ça n’est évidemment pas une question de racines ou de couleur, c’est partager des références d’entraide, de réactivité parfois violente et des repères basés sur les besoins des milieux populaires. Je sens bien lorsque j’écris cela, d’être en banlieue aujourd’hui, politiquement et socialement, c’est être d’une sorte d’Atlantide. Je voulais aller au cœur caché de mon territoire, le découvrir et voir comment les ouvriers de l’usine PSA allaient « s’en sortir », mesurer de l’intérieur cette nouvelle épreuve pour la Seine-Saint-Denis ». 

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